Foire aux questions

Faut-il choisir son analyste ?
Oui, il faut choisir son analyste. Ne pas hésiter à en rencontrer plusieurs si nécessaire en fonction de ce qui est recherché comme type de thérapie et donc comme méthode. C’est un travail d’alliance, une « collaboration » permanente, unique et sincère. C’est une rencontre singulière dans une vie. Pendant ce travail, la liberté de dire est totale. Il est donc évident que la confiance en son psychanalyste est absolument une des conditions nécessaires à l’élaboration du travail psychique. L’analyste est le miroir réfléchissant sue lequel l’analysant va projeter de façon souvent inconsciente, beaucoup d’affects et d’émotions.
Pourquoi choisit-on un psy femme plutôt qu’un homme ou inversement plutôt un homme qu'une femme? Qu’est-ce que ce choix vient dire consciemment et inconsciemment ? Et même si pour certains la question ne se pose pas, pour d’autres elle revêt différentes significations qui ont leur importance.
La thérapie de certains futurs patients, en fonction de la difficulté de liens vécus dans l’enfance (père ou mère ou les deux) peut donner lieu à des débordements transférentiels massifs. On ne peut oublier cet aspect car il est primordial sur la question du transfert envers son analyste. En fonction de ce qui va se rejouer en séance et dans la relation thérapeutique, cela remet le patient en contact avec l’enfant qu’il a été dans la relation à ses parents. Du côté du psy, cela ne change rien car il peut être de façon inconsciente la mère, le père, le parent idéal, le frère, la sœur, l’ennemi, le meilleur ami. Le patient va projeter des affects ressentis dans ces liens passés. En revanche, en réaction aux affects de l’analysé, l’analyste par ce « jeu » de miroir va être confronté au contre-transfert. C’est un point majeur de l’analyse car l'analyste observe et analyse son contre transfert et s'en sert pour faire progresser l'analyse. La cure sera alors le théâtre de tout ce que l’analysant pourra rejouer de son histoire passé et de ses blessures. Si l’alliance thérapeutique est fondamentale, la thérapie qu’elle que soit le sexe du thérapeute reste avant tout une technique et un vrai savoir-faire auxquels se mêle la personnalité du thérapeute, ses méthodes de travail. Le rêve éveillé, troisième pôle dans la cure permet lui aussi la restauration du traumatisme. C'est en cela que la psychanalyse rêve éveillé présente son originalité, toute sa pertinence et son efficacité.
Quelle réponse alors sur le choix d'un psy femme ou femme ? Je pense que le choix du thérapeute doit être une décision qui appartient à l’analysant et à lui seul. La relation de confiance qui va s’établir est essentielle.